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Vous vous souvenez de Orkut, Jaiku, Dodgeball, Wave et Buzz? Ce sont tous des réseaux sociaux lancés par le géant Google, mais qui sont aujourd’hui disparus. Google a pourtant lancé G+ en grande pompe en 2011, en tentant pour la Xème fois de détrôner Facebook dans le monde des réseaux sociaux. Mais une rumeur circule que sa fin est proche.
La plupart des experts connaissent l’utilité de Google+ qui est beaucoup plus une plateforme d’entreprise pour obtenir un meilleur référencement, ou pour s’assurer une bonne géolocalisation de son commerce sur Google Maps ou encore la gestion des commentaires à propos de vos produits sur Google Reviews. Mais étrangement aucune statistique de votre G+ n’est disponible sur Google Analytics, le service gratuit d’analyse de site web, pourtant Facebook le fait. Mais malheureusement peu d’internautes y sont présents et actifs.
Le désert de Silicone Valley
Au cours des derniers mois, on note des signes avant-coureurs du débranchement de G+ comme le départ en avril 2014 du père de G+ Vic Gundotra. De plus, on note qu’il n’est plus obligatoire d’utiliser son vrai nom, alors qu’il avait toujours été interdit d’y utiliser un pseudonyme. Finalement, en septembre 2014 l’inscription à G+ est devenue optionnelle lors de l’ouverture d’un compte YouTube, Gmail, Google Docs ou Google Play. Ils ont simplement ajouté une petite case « Non merci » tout juste à côté de l’onglet proposant de se créer un profil public G+. Discrètement, sans aucune annonce officielle.
Selon Google, le réseau G+ ne disparaîtra pas, mais il sera intégré de façon moins intrusive qu’auparavant aux différents produits Google. L’équipe de 1 200 personnes derrière ce réseau social est tranquillement déménagée sur d’autres projets plus lucratifs comme leur système d’exploitation Android ou le système de communication Google Hangout.
Un mort vivant pour combien de temps?
Plusieurs professionnels de l’industrie du web et d’entreprises commerciales ne croient pas en la disparition à court terme de G+ parce qu’ils ont investi beaucoup de temps et argent dans leur interface. Mais les messages publiés sur G+ par les membres sont souvent des copiés-collés de Facebook qui domine outrageusement le milieu des réseaux sociaux.
Google+ a séduit les utilisateurs précoces (early-adopters), et les vrais amateurs de web et de technologie. Leur service d’hébergement de photos est un des meilleurs sur le marché. Mais Google a sans doute brûlé les étapes en cherchant à l’imposer auprès du grand public à l’aide de méthodes « forcées », souvent frustrantes pour les internautes, ni réellement efficaces. Malgré le nombre d’inscriptions impressionnant, la majorité des profils créés pour accéder aux services de Google sont fictifs et restent inactifs.
Toutes ses récentes annonces et décisions auraient-elles pour objectif de lui redonner une image plus positive? Une entreprise valant 400 milliards de $ abandonnerait-elle un produit auquel ils ont investi tant d’effort? L’avenir nous le dira. Mais Google n’a pas la réputation de laisser traîner les choses longtemps. Et on l’apprendra surement en primeur sur Facebook.
Mes sincères condoléances pour cette mort annoncée…