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L’application Uber va-t-elle vraiment tuer le monde du taxi?

Pour écouter la chronique en Mp3

  Vous avez sans doute entendu parler ou même utilisé les services de Uber (prononcé Youbeur), une application mobile qui permet de mettre en contact des clients avec divers services de transport de personnes. Uber offre actuellement 3 services : le service de limousine, UberPop, qui offre de vous transporter avec des voitures ordinaires ou encore UberTaxi, avec des taxis réguliers L’originalité de leur application est qu’il est possible de localiser grâce à votre téléphone multifonction un de ces services les plus proches et de le réserver. Vous pouvez ensuite suivre l’approche du véhicule que vous avez réservé.

Un peu d’histoire

Fondée par 3 Californiens en 2008, l’application a été lancée 3 ans plus tard en 2011 pour la ville de San Francisco. 2 ans plus tard, Uber était disponible dans 62 villes de 22 pays. Aujourd’hui, elle est maintenant implantée dans 128 villes et génère 20 M$ de vente par semaine. Elle est par contre interdite à Berlin et Bruxelles, où des tribunaux ont statué qu’elle représentait une concurrence déloyale avec l’industrie du taxi.

Les prix

Le paiement se fait d’avance sur le site et non pas avec le chauffeur. Le prix est basé sur la distance, sauf si le véhicule roule dans la circulation à moins de 18 km/h, où il sera alors basé sur le temps. Les prix sont basés sur la demande. Pendant les périodes d’affluence (pluie, neige, Noël, Halloween…) les prix peuvent augmenter de façon impressionnante jusqu’à 7 fois le prix habituel. Uber conserve 15 % du coût total en commission. Le pourboire est donné par le client en comptant au chauffeur, sans l’intermédiaire du site. À la fin de la course, le client reçoit par courriel la photo du chauffeur, son nom et son numéro de véhicule. Après la transaction, le client peut lui attribuer une note sur 5. On demande à chaque chauffeur de conserver un score de 4,5 sur 5 pour continuer de travailler pour Uber.

Protestation mondiale

Le 11 juin 2014, suite à une action concertée, des milliers de chauffeurs de taxi ont bloqué les routes dans les grandes villes européennes pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme une menace pour leur moyen de subsistance par des entreprises comme Uber. Les chauffeurs de taxi prétendent qu’Uber possède un avantage injuste parce qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes types de taxes et réglementations que les autres taxis.

À Montréal

Uber est apparu à Montréal à l’automne 2013. Plus de 500 chauffeurs se sont inscrits sur Uber, leur fournissant même un iPhone en cadeau. Des dizaines de milliers de personnes ont aussi téléchargé l’application. UberPop, l’application en covoiturage n’a pas encore été lancée à Montréal, mais partout où celle-ci est apparue, les chauffeurs ont vu leurs revenus chutés. Plusieurs chauffeurs préfèrent ne pas travailler pour une chaîne de taxi, qui demande des tarifs exorbitants (jusqu’à 450 $ par mois), et devenir autonomes. Cette application comme beaucoup d’autres, ébranle les fondements mêmes de cette industrie considérée par plusieurs comme un oligopole c.-à-d. un monopole de plusieurs entreprises, qui œuvre hors de la libre concurrence. Lecture additionnelle:  

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